Sylviculture / forêt

Carte des aménagements forestiers

Différents propriétaires peuvent être identifiés : l’État, les communes et les propriétaires privés.

Le Causse du Larzac méridional se situe dans la région naturelle des Causses Méridionaux (selon la définition de l’Institut Forestier National – IFN).

Forêts relevant du régime forestier

L’Office National des Forêts assure la gestion de 406 ha de terrains communaux et 1 258 ha de terrains domaniaux sur le site. Ces territoires font partie d’ensembles plus vastes qui débordent largement sur les contreforts, l’Escandorgue et la Serrane.

Les résineux sont minoritaires dans les forêts domaniales situées sur le plateau. Ce sont généralement des Pins noirs plantés au début du XXème siècle au titre de la Restauration des Terrains en Montagne. A partir de 1940, des plantations complémentaires ont été réalisées par les chantiers de jeunesse puis par les ex Harkis dans les années 60 (pins et cèdres sur Notre Dame de Parlatges, Douglas sur l’Escandorgue). Enfin, des pistes ont été progressivement ouvertes.
Les chênaies pubescentes et les hêtraies résiduelles sont bien représentées et tendent à se développer avec les formations buissonnantes qui colonisent peu à peu les milieux ouverts ; la dissémination naturelle des pins accentue encore cette dynamique.

Dans les forêts communales, le Chêne pubescent est assez localisé et des plantations résineuses ont parfois été réalisées depuis 60 ans.
Les milieux ouverts autrefois majoritaires régressent au profit de formations mixtes issues de la colonisation des résineux et des buissons.

Toutes les forêts font l’objet d’un plan d’aménagement en cours de validité, l’objectif général étant partagé entre la protection biologique et paysagère (intérêt écologique) et la production de bois généralement résineux.

Certaines forêts communales sont laissées actuellement à leur évolution naturelle et font l’objet de conventions de pâturage avec des éleveurs locaux. Pour les autres, les boisements résineux font l’objet d’une exploitation régulière mais peu rémunératrice.

Dans les forêts domaniales, plusieurs secteurs ont une vocation de production ligneuse, des coupes d’éclaircie sont réalisées dans les peuplements de Pins noirs (ND de Parlatges) et des entretiens dans les plantations plus récentes excluant tout produit chimique.
Sur l’Escandorgue, le Douglas fait l’objet d’une sylviculture intensive sur terrains volcaniques fertiles tandis que les hêtraies calcicoles bénéficient d’interventions progressives destinées à irrégulariser leur structure tout en préservant les vieux arbres.
Le pastoralisme est favorisé dans tous les secteurs comportant des milieux ouverts et des clauses spécifiques ont été élaborées à cet effet.

Le site domanial de Roquet Escut est consacré à l’accueil du public. Une aire de pique-nique est aménagée et entretenue pour l’agrément et la sécurité des usagers.
La pêche est autorisée sur la partie domaniale de la Lergue.
La chasse est louée sur certains lots en forêt domaniale aux sociétés de chasse et « dianes » locales ; celles-ci exerçant gratuitement le droit de chasse dans les forêts communales.
En forêt domaniale de Notre Dame de Parlatges, le droit de chasse a fait l’objet d’une adjudication sur le canton du Mas de Rouquet.

La forêt privée

Structure foncière forestière
Dans la partie héraultaise de cette région naturelle, la forêt privée représente 74,17 % de la surface forestière totale soit 13 937 ha (IFN - inventaire Hérault, 1996).
La structure de la propriété privée y est très hétérogène. La surface des forêts va de quelques ares à plus de 300 ha pour les plus grandes.
Cette structure hétérogène se retrouve sur les communes du site Natura 2000. On constate que :
 75 % des propriétaires possèdent moins de 4 ha et se répartissent sur seulement 6,5 % de la surface des forêts privées
 2 % des propriétaires possèdent des grandes propriétés de plus de 100 ha et occupent 56 % de la surface des forêts privées.

Les types de peuplements

Les peuplements feuillus représentent 86% des formations boisées privées dites de production (IFN-1996).
L’essence la plus représentative est le Chêne pubescent qui forme des bosquets plus ou moins denses.
Les peuplements résineux naturels (en particulier de Pin sylvestre) sont peu présents. Il s’agit essentiellement de boisements artificiels, majoritairement composés de Pin noir d’Autriche.

Analyse des Plans Simples de Gestion

L’analyse des Plans Simples de Gestion (PSG) agréés par le CRPF au cours de ces vingt dernières années et des informations qu’ils contiennent montre que :
 4 propriétés ont déjà fait l’objet d’un PSG dont 1 propriété qui n’est actuellement plus soumise à PSG car elle a été achetée par le conseil général de l’Hérault.
 3 propriétés sont dotées d’un PSG en vigueur pour un total de 668 hectares.
On peut également signaler qu’une propriété est en cours d’analyse afin de présenter au CRPF l’agrément d’un PSG.

Les objectifs des propriétaires et leurs modes de gestion

Pour la majorité des propriétaires, cette « forêt » revêt avant tout un usage complémentaire à l’agriculture et à l’élevage. Les peuplements de chênes pubescents servent d’abri pour les animaux et apportent une ressource fourragère complémentaire en période estivale. Des coupes d’éclaircies sont réalisées dans un but sylvo-pastoral par certains propriétaires dans ces peuplements (cf. photo).
Certains taillis¤ font l’objet de coupes de bois de chauffage pour un usage essentiellement domestique.
L’activité cynégétique est le second objectif des propriétaires. L’organisation de la chasse est variable selon les propriétés privées (cf. chapitre 3).
Taillis¤ de chênes pubescents éclaircis à vocation sylvo-pastorale (CRPF-2005).