Visiter seul

Du Sud au Nord, paysages de contraste et diversité faune/flore

Dans le Sud du bassin de Lodève, le visiteur rencontrera un paysage minéral où domine ce que l’on appelle localement « les ruffes ». La Mante religieuse, le Scorpion du Languedoc ou encore la Couleuvre de Montpellier cohabitent au milieu des plantes vivaces et des arbustes. C’est dans des galeries ou sous des pierres que ces animaux trouvent un milieu favorable. Ces roches « rouges » sont entrecoupées de plateaux basaltiques issus de volcans actifs il y a environ 2.5 millions d’années. Ces sols squelettiques associés à un climat méditerranéen très marqué ne permet le développement que d’une végétation clairsemée composée de « pelouses écorchées » (ex : pelouses à Brachypode rameux souvent accompagnées d’Orchis jaune ou d’Iris nain), de garrigues dispersées, évoluant lentement vers des forêts de Chênes verts. Mais sur ce secteur, l’activité agricole est encore importante : les vignes y alternent avec les oliviers.

En poussant plus loin sa balade vers le Nord, le visiteur découvrira sur les versants abrités et bien ensoleillés du Causse du Larzac une flore peu recouvrante mais singulière qui s’installe dans les fissures où s’accumule la matière organique et l’eau nécessaires à leur développement. C’est le cas de fougères ou d’espèces herbacées en coussinet comme l’Alysson épineux. Des peuplements de Pins noirs d’Autriche occupent une partie de ces versants, ils furent introduits au XIXème siècle dans le cadre de la restauration des terrains en montagne, et font maintenant l’objet d’exploitation. Sources et ruisseaux abondent sur ces secteurs et alimentent la rivière de La Lergue, ainsi que ses affluents tels que la Brèze ou la Soulondre.
Ces grandes falaises qui ceinturent le causse abritent plusieurs espèces d’oiseaux caractéristiques des zones montagneuses et des plateaux de moyenne altitude. L’Aigle royal niche dans les parois les plus escarpées. Les Craves à bec rouge nichent aussi en falaise et vivent en petites colonies. Le matin, ils quittent très tôt les falaises et gagnent les vastes étendues du causse, le plus souvent dans les champs cultivés où ils recherchent leur nourriture. Enfin, le magnifique Merle de roche fréquente les éboulis de pente.

Sur les Causses du Larzac, de Blandas, de Campestre, Bégon et Noir, changement radical : le relief accidenté cède la place aux collines couvertes de pelouses à thym, fétuques et cheveux d’ange qui donnent alors un paysage à l’aspect steppique ! En effet, ce plateau au sol tantôt calcaire, tantôt dolomitique, est soumis au climat rigoureux des montagnes méditerranéennes (froid hivernal, sècheresse estivale et vent presque permanent). De plus, les activités humaines comme le défrichement, la déforestation et l’élevage ovin, se sont associées à ces caractéristiques climatiques et physiques pour façonner les paysages pendant des millénaires. C’est ainsi que des milieux ouverts ont été créés et maintenus dans lesquels vivent une flore et une faune d’une remarquable richesse : orchidées, Armérie des causses, cardabelle, pies grièches et beaucoup plus rarement l’Oedicnème criard... Le naturaliste averti pourra aussi découvrir d’autres plantes comme le Lys martagon et l’Aconit-tue-loup ou des animaux rares et menacés comme la Genette, l’Apollon, la Rosalie des Alpes, le Pélobate cultripède ou le Triton marbré. Les secteurs les moins exploités par les troupeaux sont colonisés par la lande haute à buis ou à genévrier, préambule à une reforestation naturelle.

Pour organiser vos balades, vous pouvez consulter les Sites Internet suivants :
Office du tourisme intercommunal du Lodévois et Larzac, http://www.tourisme-lodevois-larzac.com/
Grand Site de Navacelles, http://www.cirquenavacelles.com/
Office de tourisme Cévennes Navacelles, http://tourismecevennesnavacelles.com/
Entente Interdépartementale Causses et Cévennes, http://www.causses-et-cevennes.fr/