Causses, Gorges et Plaine
Les Causses Méridionaux
Si l’altitude, les roches, le climat et les activités humaines ont façonné une mosaïque de milieux, les plus remarquables restent les milieux ouverts qui abritent une flore et une faune des plus riches.
Ainsi, l’essentiel de l’enjeu biodiversité dépend de l’équilibre entre la dynamique naturelle de la végétation et les différentes activités humaines (en particulier le pastoralisme). En effet, la principale menace qui pèse aujourd’hui sur les habitats naturels et d’espèces les plus remarquables est la fermeture des milieux issue de la déprise agricole.
Le maintien des surfaces en herbe notamment de prairies et de parcours permanents (pelouses et autres landes) contribue hautement à cette diversité. Leur gestion raisonnée est aussi garante de prévention des feux de forêt, de préservation des paysages et d’une bonne qualité de l’eau. En conséquence, le maintien et la gestion et la gestion des surfaces en herbe est un des enjeux prioritaires au niveau local.
Les Gorges de la Vis et de la Virenque
Creusées par les rivières de ces massifs calcaires, elles offrent des milieux écologiques particuliers, enclavés dans la superficie des causses. L’ensemble peut être considéré comme un écotone, c’est-à-dire une zone frontière entre deux entités écologiques différentes (causses et gorges) qui se caractérise par une biodiversité plus élevée que dans chacune d’entre-elle. Leurs parois (falaises) sont constellées de petites et grandes cavités, lieu d’hibernation de certaines espèces de chauves-souris d’intérêt communautaire et lieu de nidification d’espèces d’oiseaux remarquables comme le Crave à bec rouge. Les éboulis sont aussi des sites de reproduction des grands rapaces. Cette faune spécifique et riche dépend en large partie des milieux ouverts et est vulnérable aux dérangements.
Les milieux ouverts morcelés sont présents le plus souvent sous la forme de parcelles exploitées par les activités agropastorales.
La difficulté d’accès aux massifs limite l’exploitation de la forêt. C’est ainsi qu’en dehors des plantations réalisées par l’ONF, la forêt évolue le plus souvent naturellement. Certaines parcelles semblent proches d’un état climacique, c’est-à-dire en équilibre avec les conditions géologiques, pédologiques et climatiques du moment.
La plaine du Lodévois
En raison de sa faible altitude (entre 60 et 400 m), le climat méditerranéen y est très marqué : hivers doux, plutôt secs, forte sécheresse, chaleurs estivales et automne pluvieux. Associé aux sols squelettiques des ruffes et des basaltes, le climat ne permet le développement que d’une végétation très clairsemée. Elle se compose de pelouses « écorchées », de garrigues dispersées, évoluant lentement vers des forêts de Chênes verts. Sur ce secteur, l’activité agricole est encore importante et les vignes y alternent avec les oliviers.