Agriculture / élevage

1- 79 % du site Natura 2000 valorisé par 65 exploitations réparties en 14 systèmes d’élevages différents
Cf. cartes à télécharger ci-dessous

En 2005, 65 exploitations agricoles valorisent 23 600 ha soit plus de 79 % du site Natura 2000. Elles se répartissent en trois grands types :
 élevage sédentaire (43 exploitations, 17 500 ha, 2 425 UGB)
 polyculture (7 exploitations, 300 ha)
 élevage transhumant ou venant de l’extérieur (15 exploitations, 4 900 ha, 660 UGB).
Les terres labourables occupent environ 10 % des espaces agro-pastoraux, les prairies permanentes 2 % et les parcours¤ (pelouses¤, landes¤ et bois) 88%.

Les 43 exploitations d’élevage, dont le siège d’exploitation se trouve sur le plateau, associent la valorisation de surfaces labourables (en céréales ou fourrages), de prairies permanentes et de parcours.
Essentiellement en système polyculture-élevage, elles sont réparties en 10 ovin lait ; 4 ovin lait mixte (avec production viande ovine et/ou bovine) ; 1 ovin lait, bovin lait et bovin viande ; 1 bovin viande et ovin viande ; 9 bovin viande ; 7 ovin viande ; 2 bovin lait ; 5 équin et 3 caprin lait dont 2 mixte (1 avec équin l’autre avec bovin et équin).
L’ensemble de ces élevages sédentaires valorise plus 70 % des espaces agro-pastoraux avec : 6 200 brebis laitières ; 3 150 brebis viandes ; 730 vaches allaitantes et 116 vaches laitières ; 120 chèvres laitières ; 200 équins.

Au delà des surfaces cultivables exploitées par les éleveurs, 7 exploitations en polyculture au sens strict valorisent plus de 300 ha de surfaces labourables. Produisant des fourrages et des céréales tout particulièrement sur les « Ségalas » des Rives, du Caylar et du Cros, elles réalisent l’essentiel de leurs ventes en fourrages (1 en vend pour partie sur pied) auprès d’éleveurs de proximité et de propriétaires de chevaux de loisir.

Des élevages transhumants et/ou venant de l’extérieur du site utilisent des territoires agro-pastoraux du causse :
 6 élevages ovin transhumant valorisent plus de 1 685 ha (d’estive)
 4 élevages bovin viande sur plus de 2 200 ha
 3 élevages équins utilisent 773 ha
 2 élevages ovins ou caprins, de proximité, utilisent ponctuellement, en estive, plus de 250 ha.
L’ensemble de ces 15 exploitations extérieures valorise plus de 20 % de l’espace agricole avec :
 1 080 ovins et caprins laitiers et 138 équins venant d’élevages des proximités de l’Aveyron ou des contreforts du plateau
 1 620 brebis et 280 vaches à viandes venant des garrigues héraultaises, de l’Aigoual et du Tarn.

Les activités d’accueil sont présentes sur 12 exploitations sous différentes formes :
 8 gîtes et chambres d’hôtes avec une capacité d’accueil de plus 70 personnes
 1 camping de 100 personnes
 4 accueils de groupe (visites d’exploitation et découverte).
Ces activités contribuent à diversifier et à conforter les petites structures en assurant un revenu d’appoint non négligeable.

Les espaces non valorisés par l’agriculture sur lesquels aucune activité agricole n’a été recensée représentent environ 3 700 ha au moment des enquêtes au printemps 2005.


99 actifs agricoles

La répartition par classe d’âge semble particulièrement favorable. En effet, plus de 54 % des exploitations ont un chef d’exploitation ou un jeune collaborateur âgé de moins de 45 ans. Ces mêmes exploitations valorisent plus de 62 % des surfaces agro-pastorales.
Sachant (dire d’expert) que les exploitations non renseignées (NC) en terme d’âge ont, dans tous les cas, un chef d’exploitation âgé de plus de 55 ans, ce sont alors 14 exploitations (soit 4 800 ha soit 20 % des espaces agricoles et pastoraux) qui se retrouvent alors classées dans la tranche d’âge la plus élevée.
C’est bien dans un premier temps sur ces exploitations que se pose la question du maintien des activités agro-pastorales. Leur reprise doit donc être anticipée et ce, tout particulièrement pour deux d’entre elles, de plus de 1 000 ha chacune, dont un des chefs d’exploitation est proche de l’âge de la retraite et l’autre est en âge de partir à la retraite.
Ces éléments donnent toute la mesure du risque que représente la disparition de ces exploitations. Le maintien des activités agro-pastorales constitue donc un enjeu majeur sur le Causse du Larzac Méridional.


Des modes de faire-valoir majoritairement sécurisés

61% des surfaces agro-pastorales sont exploitées en faire valoir direct ou en fermage et sont donc tout particulièrement sécurisées. Par contre, 22% des surfaces labourables ou de parcours¤ restent valorisées sans contrat ou de façon précaire.
Les conventions ou concessions pluriannuelles de pâturage et autres prêts à usages de plus de 6 ans ont permis, le plus souvent, de mieux maîtriser dans le temps 17% des surfaces anciennement mises à disposition par vente d’herbe ou de façon verbale.


Evolution des usages de 1995 à 2001

« Professionnalisation » de l’agriculture
Peu d’exploitations agricoles ont disparu depuis les enquêtes réalisées en 1995 par le SIME. Les non professionnelles se sont le plus souvent restructurées en faveur de formes individuelles ou sociétaires (SCEA, EARL).
Malgré la perte de 2 exploitations agricoles (qui ont fait l’objet de démantèlement au profit de l’agrandissement d’exploitations bovin viande déjà en place), le nombre de travailleurs actifs (UTA) a progressé de 18 % pour atteindre aujourd’hui 99 UTA en 2005. Le surcroît de 15 actifs supplémentaires est lié au changement de statut des conjoints et à l’accroissement de la main d’œuvre salariée (1 salarié pouvant intervenir sur plusieurs exploitations).
Cette faible érosion du nombre d’exploitation ne remet pas en cause le maintien des populations actives agricoles du moins à cours terme.

Un élevage en mutation
Ces dix dernières années, le difficile maintien des activités ovin viande et ovin lait est lié à une évolution défavorable des prix (particulièrement de l’agneau) et aux contraintes d’élevages et de main d’œuvre (traite, agnelage, garde…). Ceci se traduit par la perte de 2 points de collecte Roquefort, la disparition d’un atelier caprin fromager et la diminution des effectifs ovin viande (-11%).
Sur ce même pas de temps, le nombre d’exploitation ayant des bovins viandes a « explosé » avec la création ou l’arrivée, sur le site, de 8 troupeaux supplémentaires. Ce qui représente un accroissement du cheptel mère de plus de 80 %.
Cette tendance s’explique par un accompagnement beaucoup plus favorable, dans le cadre de la Politique Agricole Commune (PAC), des productions bovines viandes avec des aides conséquentes (PMPVA, PSBM …) par rapport aux autres productions animales notamment ovine et caprine.
De plus, les contraintes de travail, de surveillance, d’équipements (1 à 2 fils de clôtures, peu de bâtiment) sont plus faibles. La filière bovin viande est donc apparue, à certains éleveurs, comme étant la « voie royale ». Ces éléments expliquent le développement des élevages bovin allaitant, le plus souvent conduits en plein air intégral.
Parfois, les élevages bovins sont venus surenchérir sur les valeurs locatives des parcours¤ et ont repris des territoires au détriment de l’élevage ovin traditionnel transhumant.

Le cheptel équin ne cesse de croître tant par la création d’exploitations équines que par le développement des chevaux de loisir.
Les chevaux occupent soit :
 des espaces de parcours¤ le plus souvent boisés issus de la déprise agricole des années 60-70 et/ou de la phase de plantation suite à la mise en place du Fonds Forestier National (FFN),
 des biens de proximité de village anciennement cultivés (petites parcelles ou fonds peu productifs)
 d’anciennes exploitations insuffisamment grandes pour supporter une activité agricole ou d’élevage classique.

Les installations et les redéploiements des exploitations existantes ont permis globalement de mobiliser plus de 2 000 ha supplémentaires entre 1995 et 2005, soit un accroissement de près de 5 % des surfaces valorisées. Sur le même pas de temps, le nombre d’UGB progresse de plus 35 % en passant de 2 280 à 3 090 UGB.
Tout ceci se traduit par une augmentation de près de 20 % du chargement apparent. Il passe de 0.11 UGB/ha en 1995 à 0,13 UGB/ha aujourd’hui.

En conséquence, la pression pastorale s’est s’accentuée. Ce phénomène, plutôt favorable pour une bonne gestion des milieux ouvert, a pu fragiliser dans certains cas des exploitations d’élevage initialement « trop chargées » en bétail. Des risques de non-renouvellement des ressources pastorales sont alors à craindre notamment en période de sécheresse sur des milieux particulièrement sensibles (pelouses¤ rases et landes¤ basses sur sol peu profond).

Si l’on prend en compte les surfaces déclarées par les exploitants lors des différentes enquêtes, on constate une évolution marquée (en pourcentage) des surfaces gérées par les différents systèmes d’élevage avec :
 une forte augmentation du pourcentage des surfaces gérées (+ 22 %) par les systèmes d’élevage bovin viandes (BV), ovin viande (OV) et équin (EQ).
 une diminution du pourcentage des surfaces valorisées par les systèmes ovin laitiers (OL), ovin lait mixte (OL Mixte) et autres systèmes (Autres), caprins fromagers ou diversifiés (OV-BV).


Pratiques agro-pastorales et actions réalisées ou en place

Les pratiques agro-pastorales contribuent à l’entretien et à la valorisation des milieux.
Elles évitent ainsi la banalisation des paysages grâce :
 au pâturage qui limite la progression des ligneux,
 aux petits travaux d’entretien complémentaires (débroussaillement manuel, mécanique et brûlage…) qui complètent le travail de la dent de l’animal,
 aux débroussaillements de réouverture (gyrobroyage) qui contribuent à la reconquête des milieux en voie de fermeture,
 à l’exploitation des surfaces cultivées et au maintien des prairies permanentes dans les bas-fonds qui permettent de fournir notamment les ressources alimentaires hivernales des troupeaux.
Le tout contribue, par cette gestion des milieux ouverts et des espaces cultivés, au maintien des paysages agro-pastoraux caussenards garants de biodiversité.

En conséquence, les exploitants agricoles sont les acteurs et les partenaires incontournables pour une gestion raisonnée des habitats, de pelouses et de landes, présents sur le site.
Globalement, les pratiques agro-pastorales restent respectueuses de l’environnement dans la mesure où il s’agit de systèmes d’élevage semi-extensif et extensif utilisant peu les intrants (carburants, engrais..).
Dans les années 70-80, les systèmes laitiers étaient dans une phase d’intensification et de repli sur les surfaces fourragères les plus productives au détriment des parcours¤. Aujourd’hui, ils inversent la tendance en remobilisant et en pâturant les parcours en parcs. En 2005, plus de 79 % des espaces pastoraux sont clôturés. Seuls les troupeaux ovin lait pour partie et ovin transhumant restent conduits au pâturage en gardiennage.
Pour autant, certaines pratiques de pâturage en grands parcs de plusieurs dizaines voire centaines d’hectares sur de longues périodes d’utilisation (plusieurs semaines voire plusieurs mois) amènent à penser qu’une évolution défavorable de la végétation est possible se traduisant par :
 une sous valorisation des végétations les moins appétentes (brachypode, ligneux...) ou des secteurs difficilement accessibles entraînant un risque d’embroussaillement,
 un surpâturage des secteurs les plus enherbés et accessibles avec un risque de dégradation des pelouses et landes basses.
Ceci peut s’observer dans certains parcs gérés par des élevages de type « ranching ».
Des travaux de réouverture des milieux ont été réalisés dans le cadre de l’Association des Causses Méridionaux sur le Causse du Larzac grâce à trois programmes :
 Volet de démonstration du programme L.I.F.E. Nature « Causses Méridionaux » (1996)
 FGER ou Fonds de Gestion de l’Espace Rural (1998, 1999)
 Programme Leader II « Réhabilitation d’espaces pastoraux et forestiers » (2001)
Ces programmes ont permis d’orienter les éleveurs vers des pratiques plus respectueuses pour une gestion plus pérenne de leur environnement tant au niveau pastoral qu’environnemental.
Seulement 10 % des surfaces exploitées (2 300ha) sont aujourd’hui contractualisées dans le cadre de la Prime Herbagère Agro-Environnementale (PHAE) du fait de l’optimisation des plafonds. Ces surfaces sont engagées sur la base d’objectifs simples :
 gérer la ressource herbacée sur les parcours¤,
 limiter les fertilisants minéraux sur les prairies (moins de 60u/ha en NPK),
 valoriser les prairies permanentes par la fauche ou la pâture.


Conclusion

Les systèmes d’exploitations sont aujourd’hui très diversifiés mais restent basés sur la recherche d’une valorisation optimale de l’ensemble des surfaces en terres labourables, prairies permanentes, pelouses¤, landes¤ et bois. Les espaces cultivés ou les parcours¤ sont essentiellement valorisés par l’élevage avec une conduite au pâturage en parc clôturé.

La population active agricole est particulièrement jeune. Mais la maîtrise foncière et la transmission des exploitations hors cadre familial restent un problème récurrent.
De plus, l’équilibre des systèmes agro-pastoraux reste fragile face à l’évolution des prix du marché et aux incertitudes qui pèsent sur le devenir de la Politique Agricole Commune (PAC).

Avec près de 80 % des espaces valorisés, l’agro-pastoralisme est encore aujourd’hui la seule « alternative » pertinente pour une bonne gestion des milieux substeppiques et des habitats d’intérêt prioritaires qui leurs sont inféodés.


2- Foncier

Les données générales du RGA 2000 et le comparatif avec le RGA 1988 montrent clairement un très bon maintien, voire une progression de l’agriculture sur le site Natura 2000. Certes, les systèmes d’exploitation évoluent, mais il faut surtout retenir que le nombre d’actifs augmente, ainsi que les surfaces gérées par les agriculteurs.

En ce qui concerne les installations ou les reprises d’exploitations, les services de la Chambre d’Agriculture en ont, de mémoire, répertorié une quinzaine (aidées ou non) dans les dix dernières années, soit une moyenne de presque deux installations par commune.

Toutefois, le nombre d’exploitations détenues par des agriculteurs de plus de 55 ans sans successeur connu, ou celles fragiles économiquement ou socialement (une quinzaine en tout) nécessite, pour les années à venir, de se pencher d’une manière pragmatique sur les aspects de transmission de ces exploitations qui sont souvent constituées de plusieurs propriétés foncières.
On constate en effet que le départ de l’exploitant en place est souvent source de démantèlement de l’exploitation si les propriétaires n’acceptent pas une nouvelle location à un repreneur hors cadre familial. C’est toute la question de la non-cessibilité du bail à ferme qui est soulevée lorsque le repreneur n’est pas un descendant direct du preneur sortant. En conséquence, seule la négociation et la prise en compte des demandes ou intérêts des propriétaires bailleurs peut permettre la transmission des exploitations.

De plus, le départ de l’exploitant en place ouvre également la porte à une surenchère locative au preneur le plus offrant dans le cadre de contrat précaire. Effet de la PAC de ces dernières années, l’augmentation du chargement moyen sur le causse (+ 20 %, cf. diagnostic au chapitre suivant) fragilise l’autonomie des exploitations et vient renchérir le phénomène.

Par ailleurs, les démantèlements et les agrandissements se font la plupart du temps en méconnaissance de la législation sur le contrôle des structures.

Données générales sur les aspects fonciers

Le barème indicatif de la valeur vénale des terres agricoles prévu par les dispositions de l’article L.312-4 du code rural révèle une stabilité certaine, depuis les dix dernières années connues (1993-2002) sur la petite région agricole considérée (« Causse du Larzac » - n° 414).

Ces chiffres concernent les terres labourables non bâties d’une superficie supérieure ou égale à un hectare et destinées à conserver, au moment de la transaction, leur vocation agricole.
Même si l’on note une légère hausse de la valeur dominante à l’occasion "du passage à l’euro", ainsi qu’une légère hausse des valeurs maximales entre 2001 et 2003, les valeurs 2004 (qui ont été publiées à l’automne 2005) n’ont pas de raisons rationnelles de "s’enflammer" subitement et seront, sans doute, très proches des valeurs précédentes.

Certes, ces chiffres ne reflètent pas l’ensemble du marché foncier, et notamment les propriétés bâties. Toutefois, certains éléments accessibles au grand public (site Internet « Safer.fr ») vont à l’encontre des discours et des idées répandues sur la hausse des prix des terres et le blocage foncier pour les agriculteurs. Dans la limite de lisibilité des documents cartographiques d’une étude de la FNSAFER et de la SCAFR sur le marché immobilier rural en 2004 à l’échelle nationale, la comparaison entre moyennes triennales 1995-1996-1997 et 2002-2003-2004 montre que la zone du Sud Larzac passe globalement d’un ratio d’environ 2 (les non-agriculteurs achetaient à l’époque 2 fois plus cher que les agriculteurs) à un ratio inférieur à 1,2. Une des explications plausibles de ce phénomène (qui est à l’inverse de la grande tendance nationale) est que les non-agriculteurs sont aujourd’hui globalement assez absents du marché des terres agricoles non bâties sur la zone.

Si l’on regarde le ratio des surfaces maîtrisées par les agriculteurs au moyen d’un contrat (cf. chapitre suivant), on réalise bien que le faire-valoir direct (seulement 20%) est bien en dessous de la moyenne départementale, mais aussi que les contrats hors fermage de plus de 6 ans ont permis, le plus souvent, de mieux maîtriser 17 % des surfaces anciennement exploitées sous forme verbale. Le non accès à la propriété foncière n’empêche pas visiblement le maintien (voire la progression) des surfaces exploitées par les agriculteurs. Ces éléments sont à recouper avec ceux ci-dessus, qu’ils viendraient corroborer.

Conclusion
Sur la base du principe selon lequel l’agro-pastoralisme est le seul moyen pertinent de gestion durable des grands espaces caussenards, il apparaît donc que le principal enjeu foncier du Sud Larzac est en réalité ce qui va se passer dans les 10 ans qui viennent en terme de reprise des exploitations existantes, et pas nécessairement de ventes de foncier agricole.

Certes, le départ de l’exploitant fermier peut être source du déclenchement d’une vente, mais on peut parfaitement imaginer la vente de foncier sans que celui-ci perde sa destination agricole ou pastorale. On peut même imaginer que celle-ci soit confortée (exemple de la vente récente du Domaine de "La Tude").
Les maîtres mots en la matière seraient alors anticipation et négociation. Cela suppose aussi (et peut-être surtout) des moyens et des compétences appropriés.

Des dynamiques de transmission d’exploitations se mettent en place progressivement dans certains secteurs (exemple de l’association MARISE sur le plateau de la Salvetat/Agout, programme RELANCE dans le Gard), le but étant justement de créer une réelle dynamique et de faire évoluer les mentalités.

Mais il faut aussi prévoir les cas d’échecs des négociations, ce qui implique alors des moyens de contrôle du devenir du foncier.

Les principaux risques de voir les espaces agricoles et pastoraux échapper à une gestion agro-pastorale sont :
 le développement de projets d’envergure excluant l’agriculture (chasses privées par exemple, voire golfs et programmes immobiliers).
 la rétention foncière par peur des propriétaires de se voir "déposséder" (cf. statut du fermage), et par voie de conséquence le développement d’espaces non gérés (friches).
 les reboisements plus ou moins "artificiels", notamment en résineux.

Cependant, la protection spécifique de la loi "montagne" en matière d’urbanisme (obligation de protection des espaces agricoles et pastoraux), et certains outils juridiques du titre II du livre 1er du code rural aménagement foncier rural peuvent grandement limiter ces risques.