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Biodiversité (faune / flore)

17 habitats naturels de l’annexe I de la Directive « Habitats »
Cf. cartes à télécharger ci-dessous

Les habitats naturels d’intérêt communautaire inventoriés présentent des enjeux environnementaux forts : il s’agit de milieux rares au niveau européen, souvent en forte régression, qui abritent des cortèges remarquables d’espèces de la flore et de la faune.

La plupart de ces habitats particuliers sont inféodés à des paysages de milieux ouverts, ce qui reflète la diversité et l’intérêt patrimonial de ces formations semi-naturelles, c’est à dire créées et entretenues par l’action de l’homme et de ses troupeaux.
Les pelouses à Brome, par exemple, représentent les milieux les plus diversifiés de la végétation européenne. Certaines stations abritent, en plus, des populations exceptionnelles d’orchidées ; ce qui leur confère, à juste titre, le rang d’intérêt communautaire prioritaire. Ce même statut concerne également les pelouses à Orpins, qui sont le lieu de reproduction de l’Apollon, un papillon très rare.

D’autres habitats d’intérêt communautaire sont strictement liés à :
 des zones humides (ex : gazons à Jonc des crapauds, gazons méditerranéens amphibies…). Ce sont des milieux particulièrement affectés par l’intensification des pratiques agricoles.
 des milieux forestiers (ex : hêtraies calcicoles, peupleraies sèches à Peuplier noir…)
 des milieux souterrains à l’exemple des grottes non exploitées par le tourisme qui peuvent aussi constituer des refuges pour certaines espèces animales (abris pour de nombreuses espèces de chauves-souris en hibernation)
 des falaises à l’exemple des falaises calcaires qui sont présentes en bordure des causses, le long des gorges de la Vis et de la Lergue.

En conclusion, les mesures de gestion préconisées pour la conservation des habitats naturels d’intérêt communautaire convergent avec le maintien d’une agriculture extensive et durable, respectueuse des ressources naturelles.


7 espèces d’invertébrés de l’annexe II de la Directive « Habitats - Faune - Flore »
Cf. cartes et fiches de présentation à télécharger ci-dessous

Ces espèces se répartissent en :
6 espèces d’insectes
 1 espèce de libellule (la Cordulie à corps fin)
 2 espèces de papillon (le Damier de la Succise et l’Ecaille chinée)
 3 espèces de coléoptère (le Lucane cerf-volant, la Rosalie des Alpes et le Grand Capricorne).
1 espèce d’écrevisse (écrevisse à pattes blanches)


9 espèces de chauves-souris (chiroptères) de l’annexe II de la Directive « Habitats - Faune - Flore »
Cf. cartes et fiches de présentation à télécharger ci-dessous

Les 9 espèces se répartissent comme suit :
 3 espèces de Rhinolophes (Petit Rhinolophe, Grand Rhinolophe, Rhinolophe euryale)
 4 espèces de Murins (Petit Murin, Grand Murin, Murin de Beschtein, Murin à oreilles échancrées)
 la Barbastelle
 le Minioptère de Schreibers.


17 espèces d’Oiseaux de l’annexe I de la Directive « Oiseaux »
Cf. cartes et fiches de présentation à télécharger ci-dessous

Le Causse du Larzac méridional se caractérise avant tout par ses grandes étendues de pelouses ou de landes placées sous la double influence des climats méditerranéen et atlantique.
Cette configuration en fait un site privilégié pour le Bruant ortolan, le Pipit rousseline, l’Alouette lulu, la Fauvette pitchou ou la Pie-grièche écorcheur.
Les grands ensembles d’espaces ouverts sont favorables aux espèces d’affinités steppiques comme l’Oedicnème criard alors que les milieux en voie de fermeture profitent à l’Engoulevent d’Europe.
La grande superficie de milieux ouverts combinée avec les escarpements rocheux qui ceinturent une partie du site lui confère une qualité encore supérieure. L’Aigle royal, le Grand-duc d’Europe, le Faucon pèlerin et le Crave à bec rouge se reproduisent sur les falaises et s’alimentent sur le site.
Le Circaète Jean-le-Blanc chasse lui aussi en milieux ouverts mais se reproduit dans des forêts dont les plus favorables sont elles aussi en périphérie du site.
Les Busards cendré et Saint-Martin bénéficient eux aussi des milieux ouverts pour la chasse mais recherchent, pour la reproduction, des landes¤ denses qu’ils ne trouvent qu’en bordure ouest du site.
Enfin, les Vautours fauve et moine, principalement consommateurs de cadavres d’ovins ou de caprins dans nos régions, disparu depuis plusieurs décennies recolonisent le site. Ils sont susceptibles de s’y installer si une partie des pertes des éleveurs est mis à leurs dispositions.
On peut aussi noter la présence du Pic noir dans la forêt domaniale de Parlatges.


Autres espèces de l’annexe IV de la Directive « Habitats - Faune - Flore » : amphibiens
Cf. cartes et fiches de présentation à télécharger ci-dessous

Les conditions de vie pour l’Homme sur les causses ont toujours nécessité une maîtrise importante des ressources en eau. Ce contexte a permis la conservation jusqu’à nos jours d’une grande quantité de mares ou de lavognes.

Le site Natura 2000 abrite donc des populations importantes d’amphibiens parfois bien réparties en France mais rares en Europe comme l’Alyte accoucheur.
Par ailleurs, les milieux ouverts associés à ces points d’eau sont favorables à certaines espèces pionnières comme le Crapaud calamite ou en encore au Pélobate cultripède d’affinité méditerranéenne.
L’influence du climat atlantique bénéficie quant à lui au Triton marbré, moins exigeant que les deux espèces précédentes aux milieux environnants.